De retour à l'infirmerie

Nombre de messages : 158 Age : 30 Date d'inscription : 22/03/2008

Marli avait finalement réussi à amener Tristan à l'infirmerie, la tâche avait été extrêment difficile étant donné qu'ils avaient dû monter les deux étages. Il faut croire que les ascenseurs n'existait pas ici. Avant d'entrer dans la pièce, Marli jeta un bref coup d'oeil, voir s'il y avait pas trop d'infirmière dans le coin, elle ne voulait pas qu'elles leur sautent dessus. Marli vit seulement une infirmière, soulagée, Marli entra, tenant toujours Tristan du mieux qu'elle pouvait, mais il fallait dire qu'elle était plutôt fatiguée. Tout le long du trajet elle avait eu peur de l'échapper ou encore de tomber, chose qu'il n'aurait pas été très agréable pour les deux adolescents, mais surtout pour Tristan qui souffrait déjà beaucoup. Marli déposa Tristan sur un lit, essayant de se faire discrète, mais l'infirmière l'avait vu agir. Celle-ci s'approcha et demanda ce qu'il était arriver. Marli en savait trop rien, alors elle lui répondit qu'elle avait trouvé Tristan comme cela dans la prairie. Elle avait vu un autre garçon et une fille du coin de l'oeil, mais elle ne s'était pas préocuper de ce qu'ils faisaient. Lorsque l'infirmière parti - pour chercher quelques petites choses - Marli s'assoya sur le lit en se reposant un peu.

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Tristan se laissa trimbaler jusqu'à linfirmerie, ne sachant pas trop où il allait et avec qui il se trouvait. Tout allait trop lentement. Il n'avait pas dit un mot de tout le trajet, se concentrant sur sa respiration qu'il essayait de contrôler le plus possible et sur chaque pas qu'il devait exécuter.
Quand il sentit enfin son corps s'affaisser sur un lit, il réalisa où il était. Son esprit devint soudint plus alerte et il examina l'infirmerie furtivement. Une femme s'approcha et demanda d'une voix un peu enfantine où il avait mal. Un peu surpris de se faire parler sur un ton dédié à un bambin de 5 ans, Tristan ne répondit pas, mais regarda intensément son bras recouvert de la veste de Maélie. L'infirmière la retira délicatement pour voir la blessure tandis que Tristan grimaçait de douleur. La femme ne s'attendant pas du tout à voir un bras en lambeaux eut un léger haut-le-coeur en le découvrant. Elle plaqua une main sur sa bouche pour dissimuler son effarement et partit en trottant en direction des armoires blanches.
Tandis que l'infirmière s'agitait et tatônnait de petites bouteilles remplies de liquides transparents, Tristan détourna la tête et remarqua quelqu'un assit à son chevet. N'étant pas certain de reconnaître la personne, il déglutit pour éclaircir sa gorge sèche et dit d'une voix un peu rauque:

-Merci... je ne pourrais dire ce qui me serait arriver sans vous.

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Une pensée plutôt étrange traversa l'esprit de Tristan. Pourquoi elle n'avait rien vu, elle avait eu aucune vision durant tout le travers, qui s'était avéré a être quelques minutes de souffrance pour chacun. Elle aurait pu voir ce qu'il venait de se passer, ou plonger dans le passé de Tristan, encore une fois. Mais non, cette fois-ci, rien ne s'était produit. Marli en était plutôt perplexe. L'infirmière avait regardé le bras de Tristan avec un certain horreur, mais Marli ne voyait pas cela comme ça. C'était plutôt dégoutant, mais sans plus.

- Ne me remercier pas... Je faisais seulement passer dans le coin, et je vous aie vu plutôt mal en point...

Marli ne comprenait pas pourquoi mais cette année était la plus mouvementé de toutes les autres. Et pourtant... Elle faisait jamais rien !

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Tristan eut un petit sourire forcé et l'infirmière était de retour avec une seringue courte remplie à moitié d'un liquide translucide. Il la regarda un instant et soupira:

-Ça ne fonctionnera pas, lui murmura-t-il entre ses dents.

-Jeune homme, ne faites pas votre orgueilleux! Vous avez le droit d'avoir peur des aiguilles, n'ayez pas honte.

-Je vous affirme que tout cela ne mènera à rien!

-Allons, cessez vos enfantillages, cela calmera la douleur.

Sans un mot de plus, elle lui injecta l'anesthésian dans le bras valide de l'étudiant qui fronça le nez.

-Voilà, ce n'était pas si mal, non? Je suis certaine que vous vous sentez déjà mieux. Nettoyons ce... cette... euh... vilaine plaie.

Elle prit des étoffes blanches stérile et s'approcha du bras invlide de Tristan pour le soigner, mais ce-dernier hurla soudainement comme si quelqu'un venait de lui arracher ce qui lui resait de bras. L'infirmière bondit sous l'effet de la surprise et se fâcha:

-Cessez ces cris! Je ne vous ai même pas touché, voulez-vous bien arrêtez de...

Et elle se tut subitement, fixant avec des yeux globuleux et surpris le bras du blessé. Les tissus commençaient à se regénérer tout seuls! Tranquillement, cellules par cellules, les ligaments se recomposaient et guérissaient. Le moment que Tristan avait redouté tout ce temps avait commencé et personne ne pouvait rien y faire. C'était la même horrible sensation qu'il avait épourvé après avoir serré la main de Makushime, mais à l'inverse. Tristan tentait d'étouffer ces cris et sa respiration se faisait de plus en plus précipitée. L'infirmière se précipita de nouveau vers les armoires et reint avec une énorme seringue. Elle réinjecta une dose massive de calmant, ne se préoccupant plus de la dose qu'elle donnait voyant qu'il ne s'agissait pas d'un élève ordinaire. Elle administra le liquide jusqu'à ce que Tristan cesse de crier et s'assoupisse. Lorsqu'il fut endormi, elle soupira de soulagement et se retira. Cela ne prit que quelques minutes avant que Tristan ne se réveille, mais il était complètement perdu. Ces paupi;eres étaient lourdes et son esprit ailleurs. Il chercha de sa main valide quelqu'un ou quelque chose et rencontra la main de Marli. Il la prit et la serra:

-C'est toi?

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L'adolescente eu un petit sourire à sa question, il fallait croire qu'elle était souvent dans les parages.

- Oui, c'est moi, dit-elle doucement.

Marli lâcha en douceur la main de Tristan, ce n'était qu'elle ne voulait pas la tenir, lui permettant de sentir sa présence, c'était seulement qu'elle ne voulait pas voir le passé ou le futur de Tristan. Tout ce qu'elle avait eu le temps de voir, c'était l'adolescent dans la grande arène de l'école qui regardait un simple gamin aux affinités de chat.

- Ce n'est pas que je ne veux pas te tenir la main... Mais c'est seulement que je ne veux pas que mon pouvoir s'active, tu comprends ? Elle n'entendait nullement une réponse à cette question un peu inutile, mais c'était juste par des précautions.

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Que cette voix était douce aux oreilles de Tristan. Tout était flou autour de lui et la tête lui tournait. Seule l'image de la jeune fille ressortait nette de tout le reste.

-Tu es toujours aussi magifique... lui murmura-t-il doucement.

Il battit des paupières pour chasser le sommeil qui s'emparaît de lui à nouveau. Non!, il ne voulait pas se rendormir, tout était si beau, il se sentait si bien... ou était-il en plein rêve? Alors il ne voulait pas se réveiller!

-Oh, Ève ce que tu m'as manqué, enchaîna-t-il éprit de nostalgie.

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Marli commença à s'inquièter... Ève ? Elle se souvenait maintenant d'elle. Oui, elle l'avait vu...Elle était morte. Mais pourquoi il se rappelait d'elle, pourquoi il pensait que c'était elle ? Tant de question se bousculait dans sa tête, elle aurait tellement voulu fuir, mais elle savait bien que c'était une très mauvaise idée de le faire, alors elle resta. Marli s'en voulait de lui défaire ses illusions, mais elle n'avait pas le choix.

- Je ne suis pas Ève, c'est Marli.

L'adolescente espérait seulement qu'il reprenne ses esprits le plus rapidement possible.

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Tristan plissa les yeux pour avoir une image plus nette de la jeune fille qui se trouvait devant lui. C'était impossible, il ne pouvait se tromper, il la reconnaîtrait entre mille. Puis, le doute se dissipa de son esprit. Il se sentait si bien, sans tristesse ni colère, les sentiments qui l'habitaient habituellement presque sans arrêt. Voilà bien longtemps qu'il ne s'était pas senti ainsi, depuis son départ. Et maintement qu'elle était de retour, il se sentait heureux. Une douce mélodie lui parvint aux oreilles et un sourire béat s'afficha sur son visage:

-Tu te souviens? C'est notre chanson.

Et il commença à fredonner une chanson d'une voix douce et juste, comme on ne l'avait jamais entendu auparavant. Seul petit problème, c'était le silence complet dans l'infirmerie et aucune chanson ne jouait!
Tristan ne remarqua jamais la présence de l'infirmière qui vint recouvrir d'un bandage son bras qui se recomposait tranquillement. Elle lui passa une attelle autour du cou qui venait immobiliser son membre invalide et repartit. Il continuait de chantonner doucement. Puis, sa voix se fit de plus en plus inaudible jusqu'à ce qu'il arrête complètement de chanter. Il jeta soudain un regard inquiet à Marli. L'effet du calmant commençait déjà à se dissiper, et son sentiment de bonheur également. Vivement, il se rassit dans son lit et empoigna la main de Marli comme si elle avait fait quelque chose de mal. Pourtant, lorsqu'il parla, sa voix se fit bouleversée et suppliante:

-Je t'en pris, ne me laisse pas...

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Marli ne savait vraiment plus quoi faire, partir ? Elle fut prise de surprise lorsque Tristan lui empoigna la main. Et c'est là qu'elle l'entendit, elle n'avait pas compris quand il parlait de sa chanson, mais maintenant si. Elle l'entendait, comme si elle avait toujours été là. Marli ne comprenait plus. Qu'est-ce que Tristan pouvait bien avoir ? Pourquoi il était dans cet état ? Était-ce à cause de ce qu'il lui était arrivé avait qu'elle arrive ou était-ce l'anestésiant qu'il avait refuser d'avoir, mais que l'infirmière lui avait administrer de force. Ne sachant plus trop ce qu'elle devait faire, Marli se défit encore une fois de l'emprise de Tristan puis s'éloigna. Peut-être qu'elle devrait jouer le jeu ?

- Je crois que tu devrais te reposer, dit Marli doucement.

Elle espérait de tout coeur que sa allait marcher et qu'il la laisse tranquille.

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Tristan parut inquiet à la demande de la jeune fille. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille à jamais, il ne pouvait la perdre de nouveau, ça l'anéantirait. Il était vrai qu'il se sentait exténué, mais il ne se rappelait pas pourquoi. Il décida donc de suivre son conseil et de se reposer un peu. Un peu paniqué, il lui demanda:

-Tu seras toujours là à mon réveil?

L'image d'Ève qui se tenait devant lui lui sourit tendrement et sincèrement. Il sourit à son tour, apaisé, et s'allongea en fermant les yeux. Son sommeil fut court et peu réparateur. Les quelques minutes où il réussit à s'assoupir s'étaient transformées en cauchemard. Il rêvait qu'il tenait Ève par la main lorsque soudain, ils se retrouvèrent tous deux sur le bord d'un précipice. Elle glissa et se retrouva dans le vide, retenue uniquement par la main de Tristan qui essayait tant bien que mal de la remonter. Leur regard se croisèrent et Ève se transforma en Marli. Tristan continuait de la tirer pour la monter sur la paroi. La jeune fille se transforma à nouveau en sa bien-aimée. Elle décida de lâcher prise. Tristan avait beau essayer de la retenir, ses doigts glissaient sur les siens... et elle tomba dans le vide.

Tristan se releva dans son lit et ouvrit les yeux simultanément. Il voulut passer sa main dans ses cheveux qui lui retombaient sur les yeux et dû serrer les dents pour étouffer son cri. Il se souvint qu'il n'avait plus vraiment de bras droit. Tout ses souvenirs lui revinrent... ou presque. La dernière chose qu'il se souvenait était sa querelle avec l'infirmière qui tentait de lui injecter quelque chose. Ensuite, tout était obscur.
Il passa son avant-bras gauche sur son front pour essuyer la sueur qui y perlait et remarqua Marli à son chevet. Elle était toujours là? Il eut soudain honte de son état... Elle avait l'air d'avoir l'esprit ailleurs. Il la regarda un instant et décida finalement de prendre la parole.

-Vous n'êtes pas obligée de rester emprisonnée à l'infirmerie... Allez donc vous reposer un peu, ça a dû être une rude journée pour vous...

Sa voix calme et distante contrastait avec le ton qu'il avait pris un peu plus tôt lorsqu'il était en plein délire.

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L'adolescente regarda Tristan, avec soulagement lorsqu'il s'endormit. Maintenant elle n'aurait plus à subir les divagations de Tristan. Toutefois, elle le trouvait plus sympathique quand il était heureux. Mais elle savait bien que de faire revenir Ève lui était complètement impossible. Parce qu'elle aurait bien aimé l'aider, ou du moins essayer de le rendre plus heureux.

C'est alors que Marli repensait sans cesse à tout ce qu'il venait de se passer et tout ce qu'elle avait vu, Tristan se réveilla, elle n'en prit conscience seulement lorsqu'il lui adressa la parole.

- Vous avez raison, peut-être que je devrais quitter... dit-elle songeuse, comme si elle ne pensait pas réellement ce qu'elle disait. Pourtant au lieu de se lever et partir, Marli resta là. Elle se demandait si elle devait lui parler de ce qu'il venait de se passer.

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Tristan la fixa un instant, songeur, puisque Marli n'avait pas l'air de faire ce qu'elle avait dit. Il restait encore un peu troublé par son rêve auquel il se rappelait. Il s'était éveillé si vite qu'il était resté tout frais dans sa mémoire. Il hésita un instant, mais resta silencieux. Pour lui en tout cas, il n'était pas question qu'il passa le reste de la journée à l'infirmerie. Il glissa donc ses pieds hors du lit, mais n'eut pas le temps de poser un orteil au sol avant que l'infirmière trottine vers lui.

-Jeune homme, vous n'irez nul part! Vous avez vu dans quel état vous êtes!

Tristan la regarda et leva un sourcil, perplexe. Il n'était peut-être pas prêt à courir un marathon, mais il était tout de même capable de marcher!

-Je sais dans quel état je me trouve, merci... grogna-t-il.

Il se mit sur pieds et eut un léger moment de vertige qui s'effaça rapidement. Il la regarda d'un air de défi.

-Vous avez besoin de repos! Ne m'obligez pas à vous redonner une dose intensive de...

-Je vous interdis de m'administrer à nouveau ce.. cette... chose! s'emporta-t-il.

Le fait d'avoir perdu la mémoire le troublait presqu'autant que son cauchemard. Que s'était-il passé ces dernières minutes? Ou étaient-ce des heures? Il n'en savait trop rien. L'infirmière n'avait pas l'air de vouloir abdiquer, alors Tristan voulut faire un compromis avec elle.

-Marli, auriez-vous l'amabilité de m'accompagner pour rassurer mademoiselle?

Il savait qu'il lui en demandait beaucoup, mais si elle le voulait, elle pourrait le laisser dès qu'ils auraient été hors de vue de la dame.

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Marli se leva. Oui elle était d'accord avec Tristan : Pas une autre dose d'anéstésiant par pitié. Elle ne souhaitait pas que sa recommence comme il y avait quelques minutes. Le tout était trop étrange pour la jeune femme.

Marli dit à l'infirmière qu'elle allait reconduire Tristan dans sa chambre, et la il prendrait le repos que l'infirmière souhaitait ardament qu'il ait. Marli accompagna donc Tristan dans sa chambre, sans dire un mot.

Suite Chambre de Tristan

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