Sur un lit inconfortable

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On avait amené Marli à l'infirmerie de toute urgence. Elle avait perdu beaucoup de sang. Les infirmières avaient réussi à stabiliser son état et maintenant la jeune femme se trouvait dans un léger coma... En fait, elle n'avait tout simplement pas encore repris connaissance. Marli rêvait. Elle revoyait la scène, lorsqu'elle combattait contre le monstre, lorsque celui-ci planta son épée dans sa chair. L'adolescente se réveilla en sursaut, se leva par pure réflexe, mais se recoucha aussitôt en gémissant, sentant la douleur envahir l'endroit où elle avait été toucher. Elle ne savait plus trop si elle avait rêvé ou si son rêve avait été vrai. Mais elle se rendit bien vite compte que c'était absolument ce qui s'était passé. Alors combien de temps elle se trouvait ... à l'infirmerie ? Marli ne se rappelait pas d'avoir été amener ici.

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Tristan entra silencieusement dans l'infirmerie. Il devait savoir l'état de Marli sinon il ne s'en remettrait pas. Déjà qu'il était en état de choc et ne comprenait pas encore ce qui venait de se passer dans l'arène. Il n'entendit même pas les protestations des infirmières qui se tuaient à lui dire que les visites n'étaient pas permises pour le moment. Il continuait son chemin en ligne droite, passant devant chaque lit, espérant voir le visage paisible de son amie. Sa gorge se noua lorsqu'il la vit enfin étendue sur son lit inconsciente, toute l'épaule dans un bandage neuf qui commençait déjà à se colorer de rouge. Il resta silencieux, fulminant contre lui-même. De nouveau, une infirmière lui dit que Marli n'avait pas droit à de la visite pour l'instant, qu'elle devait reprendre des forces. Tristan resta de glace, uniquement concentré sur la respiration profonde de Marli. Deux infirmiers cette fois, ce postèrent aux côtés du jeune homme et lui redemandèrent poliment de bien vouloir sortir de l'infirmerie. Comme l'étudiant ne bronchait pas, l'un des hommes le prit calmement par le bras afin de l'entraîner vers la sortie. Tristan ne coopéra pas, et le second fit de même que son collègue. Avant que tout cela ne vire mal (vu le peu de patience qu'avait Tristan en ce moment), Marli se réveilla en sursaut. Tristan eut un pincement au coeur lorsqu'il vit qu'elle souffrait, mais il était ravi qu'elle soit réveillée. Il la fixa d'un regard rempli de regrets et l'infirmière pris la parole:

-Ça va ma chérie, tout va bien aller. Tu as été amenée ici après ton duel par les secouristes. Quelques journées de repos et tu pourras prendre congé de l'infirmerie.

Pendant ce temps, les deux hommes tentèrent à nouveau sans gestes brusques de diriger Tristan vers la sortie qui refusa de nouveau. Pour éviter les problèmes, l'infirmière préféra avoir l'avis de la principale concernée. Elle soupira de découragement en voyant le mauvais comportement de l'étudiant et se retourna vers Marli avec un sourire réconfortant;

-Ce jeune homme doit quitter, mais il est très insistant et voudrait te voir. Tu as le droit de refuser sa visite et même, je te conseille de le faire afin de mieux pouvoir te reposer.

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Marli n'osa pas protester contre l'infirmière qui l'avait obligée de rester dans son lit pendant quelques jours. Comment allait-elle faire ? Elle arrivait tout juste à ne pas partir faire quelque chose d'autre durant les cours et l'infirmière voulait qu'elle reste dans ce lit pour quelques jours ! Marli soupira intérieurement. Et puis l'infirmière, elle ne pouvait pas la laisser tranquille un peu, lui annonça qu'elle avait de la visite. Elle n'avait pas remarqué, mais lorsqu'elle leva les yeux elle aperçut Tristan accompagné de deux autres hommes, et ceux-ci tentaient de faire sortir son amie. Marli ne put s'empêcher de sourire en voyant la scène.
- Non, je veux qu'il reste. répondit-elle avec une certaine autorité.
L'infirmière hocha tout simplement de la tête et les deux hommes lâchèrent Tristan. Ils quittèrent tous, question de laisser Tristan et Marli seuls.

Mikio était dans la pièce d'à côté. Une de ces collègues l'informa qu'une demoiselle avait été admise après un combat. Ils échangèrent quelques mots sur son état de santé. Le jeune infirmier ne voyait pas de chose alarmante sauf qu’elle avait perdu beaucoup de sang et qu’elle devrait rester au lit quelque temps. Au même moment, il entendit une infirmière demander à quelqu’un de sortir, il arriva dans la pièce la jeune allongé sur le lit demander à ce qu’il reste auprès de lui. Ses collègues le voyaient autrement mais ils les laissèrent. Mikio les regarda d’un air glacial et dit avec son horrible accent russe :

« Je pense que le jeune homme peut rester, il fait toujours bon d’avoir de la compagnie après ce qu’il vient de lui arriver. »

Mikio avait reconnu la jeune fille qui l’avait aidé dans le hall afin de trouver l’infirmerie. Ses collègues soupirèrent et partirent. Il tira un rideau afin de les séparer des autres.

« Voilà vous serez plus tranquille. Je regarde vos constantes et après je vais poser quelques questions à vous, rien bien grave et si jamais vous voulez me parler de quelque chose qui vous traumatise, je suis là pour vous écouter. Et si vous voulez parler à deux faite comme si je n'était pas là. »

Mikio regarda tous ce qu’il avait à regarder et dit :

« Tout est bon, quelques jours de repos et tout ira mieux. Donc je voudrais votre nom et la raison de votre présence pour voir si vous avez pas perte de mémoire. »

Le russe attendit patiemment sur son tabouret que la demoiselle prit la parole ou bien même le garçon.

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L'adolescente soupira d'exaspération à la vue de l'infirmier qui venait d'arriver. Elle se souvenait de son accent. Elle l'avait déjà rencontré. Pourquoi ne pouvait-il pas la laisser tranquille un peu !? Marli ne dit rien et l'écouta. Oui oui, elle savait que ses constantes étaient bonnes, sinon elle serait probablement encore inconsciente. Non elle n'était pas traumatisée. Marli essayait bien de garder son calme, mais là elle voulait juste qu'on lui fiche la paix.
- Je vais vous faire plaisir monsieur et je vais répondre à vos questions. Je m'appelle Marli Amos et je suis ici parce qu'il y a de stupides combats que l'école a organisé pour savoir qui est l'élève le plus puissant. Ils ont eu la brillante idée que j'allais combattre contre mon ami, ici présent, qui lui est bien meilleur que moi. Et là, à un certain moment, mon ami à disparu pour faire place à un être tout à fait horrible qui m'attaquait. Je savais bien que j'aurais dû abandonner, mais j'ai continué à combattre et un moment... Je n'ai pas vu le coup arriver. J'ai reçu la lame juste là, j'ai pas besoin de vous montrer où ce que j'ai été blessé parce que vous le voyez bien, n'est-ce pas ? Sinon vous êtes un aveugle. Et non, je ne suis pas traumatisée, je suis seulement fâché qu'il y ait visiblement un imbécile qui s'est amusé à me faire peur et à provoquer Tristan et qu'à cause de cet.... à cause de lui, je suis blessée. Si un jour j'apprend un jour qui est cette personne, je vous jure qu'il va entendre parler de moi. Et là, j'aimerais qu'on me laisse un peu tranquille avec mon ami, s'il vous plaît, monsieur.
Sur le coup de la colère, Marli tremblait légèrement. Elle ferma les yeux et respira un bon coup, puis une autre fois. Elle réouvra ensuite les yeux. Elle se sentit un peu plus calme.
- Désolée... C'est juste que sa me met sur les nerfs d'y penser. Je ne suis pas fâchée contre toi, Tristan, c'est juste que cette personne...

Mikio soupira, la jeune fille le prenait vraiment pour un imbécile heureux ou quoi. Il était pas obligé de tout savoir non plus, juste qu’elle avait participé au combat et qu’elle avait été blaisée. Enfin le jeune infirmier posa sa main sur la blessure de Marli et la soigna intégralement. Puis prit la parole de façon très glaciale :

« Voilà, je vous demanderait de rester au lit quelques jours, question de sureté. Et pour le traumatisme je parlais du jeune homme pas de vous. Je sais qu'il n'ai pas simple de voir quelqu'un tomber par notre faute. Sur ce je vous laisse vous devez avoir beaucoup de chose à vous dire. Et s’il y a un problème je ne suis pas loin. »

Mikio remit le tabouret et avança calmement dans les allées de lit, très doucement car il était heureux de n’avoir oublié aucuns mots dans ses phrases. Sourire aux lèvres, il continua d'avancer.

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Elle se sentait totalement ridicule de ne pas y avoir pensé plutôt ! S'était un peu de la faute à Marli et de l'infirmier. L'adolescente rougit en y repensant et elle pensa bien vite à autre chose lorsque Mikio posa sa main sur sa blessure. Elle grimaça de douleur au début, mais la douleur disparut en même temps que sa blessure. Au départ Marli ne comprenait pas. Mais il eut rapidement un déclic dans sa tête. « Logique qu'il puisse te guérir, c'est un infirmier avec un pouvoir de guérison...» Lorsqu'il fut parti, Marli fit de son mieux pour s'asseoir sans trop souffrir et vit bien que sa lui faisait presque plus mal. Disons que la douleur était supportable. Elle sourit, heureuse, mais perdit bien vite son sourire. Comment il allait ?

- Ça va toi ? demanda-t-elle soucieuse.

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Tristan resta silencieux, il n'était plus là entièrement. Son esprit se baladait entre la scène dans l'arène qui se répétait sans cesse dans sa tête et ce qui se passait dans l'infirmerie. Même en voyant Marli répondre du tac au tac à l'infirmier, signe qu'elle avait bel et bien reprit ces esprits, il ne changea pas de tête. Il n'avait pas tout entendu ce qui c'était dit, mais il se sentit soulagé en voyant l'infirmier guérir Marli grâce à son pouvoir. Tristan sentit ensuite le besoin de remercier l'infirmier lorsqu'il passa à côté de lui. Ce fut un merci presqu'inaudible, mais sincère. Il resta sur place, les yeux fixant le vide.

- Ça va toi ?

Il prit alors la place de Mikio au chevet de Marli toujours aussi silencieux. Il n'osa même pas regarder Marli en face et se contenta de garder le regard vers le sol. Tristan prit doucement la main de Marli dans la sienne.

-Je suis tellement désolé... murmura-t-il

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Marli remarqua bien assez vite que Tristan n'allait pas très bien. Bien qu'il s'excusa, Marli s'en fichait complètement. Pour elle, ce n'était pas la faute de son ami si elle avait été blessée. L'adolescente prit le visage à son ami dans ses mains, l'obligeant ainsi à la regarder en face et pour qu'il écoute ce qu'elle avait à dire sans que sa entre dans une oreille et que ça sorte dans une autre. De plus, elle se fichait complètement de son pouvoir. Présentement elle avait quelque chose d'important à faire et c'était de réconforter son ami. Elle ne manqua pas de dire àTristan ce qu'elle pensait. .
- S'il te plaît Tristan, ne fait pas cette tête, tu vois je suis en pleine forme ! Si on me le permetterait, j'irais en cours demain, mais l'infirmier ne voudra certainement pas. Je ne veux pas que tu t'en veuilles pour ça. C'est pas toi qui à fait en sorte que tu vois quelqu'un d'autre et que ce n'était pas moi. Et en même temps c'est un peu de ma faute, je savais bien que tu allais gagner. Tu es un des meilleur combattant que j'ai vu, c'est moi qui a prit le risque de me combattre toi. J'aurais pu abandonné... j'aurais du. Mais regarde, je vais avoir un ou deux jours de congé, question de reprendre des forces, même si j'en ai déjà assez et tout va bien aller après. Allez maintenant sourit un peu.

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Tristan écouta attentivement ce que lui disait Marli. Il feigna de lui sourire et déposa une main sur celle de Marli en la caressant doucement. Il baissa à nouveau la tête et ravala les larmes qui avaient été sur le point de couler. Il regarda à nouveau Marli seulement une fois qu'il était certain que ses yeux étaient complètement secs. Il continuait de tenir la main de la jeune fille et la serra doucement, comme pour faire croire qu'il allait mieux.

-Tu as raison... finit-il par dire d'un ton détaché. Mais je t'interdis à toi aussi de dire que c'est ta faute, enchaîna-t-il en fronçant les sourcils.

Il était heureux que Marli l'ait pardonné aussi rapidement, se pardonner lui-même allait être une autre paire de manches.

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Marli rougit doucement en sentant le contact de la main de son ami sur la sienne. Depuis longtemps elle avait abandonner l'idée d'avoir un contact physique avec ceux qu'elle connaissait, ou même de parfait inconnu de voir quelque chose de désagréable dans leur passé ou le futur.
- Je te le promet, dit-elle en lui souriant.
Heureuse de le voir de meilleure humeur elle s'approcha soudainement de lui pour lui faire l'un de ses câlins réconfortants que l'on aimait recevoir dans ses moments.
- Au fait... Je suis contente que tu aies gagné, je vais pouvoir aller voir le dernier combat, j'espère que tu va le remporter. Tu le mérites...
En parlant du prochain combat, Marli se vit propulser dans le futur prochain de son ami. Lorsqu'elle réouvrit les yeux, elle eut un petit sourire qui laissait sous-entendre quelques petites choses aux propos du prochain combat.

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Tristan accepta l'accolade chaleureuse de Marli en restant encore un peu raide, comme toujours. Néanmoins, il appréciait toujours lorsqu'elle le faisait. Il réussit à dessiner un petit sourire en coin sur son visage qui s'effaça lorsqu'elle parla du tournoi.

-Pour l'instant, je ne veux même pas songer au prochain combat. Si ce n'était que de moi, je crois que je ne le ferais même pas... Peut-être serais-je plus d'attaque un peu plus tard, mais maintenant j'en ai eu assez pour la journée.

Ses yeux ne purent éviter de fixer un moment l'endroit où était blessée Marli. Il se souvint au même moment qu'il tenait toujours la main de son amie et il la relâcha timidement.

-Tu es certaine que ça va aller?

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Elle lui lança un regard rieur, avec un grand sourire aux lèvres.
- Je suis très certaine que je vais bien. Si j'allais mal tu l'aurais su plus tôt crois-moi. Par contre, je ne suis plus certaine de vouloir combattre. Je crois que ce n'est pas fait pour moi, même si j'ai eu un excellent professeur, j'estime que je mérite bien de laisser Marli la combattante de côté....Parce que Marli la combattante était morte de trouille... Pensa Marli en perdant son grand sourire. Je ne dis pas que je n'ai pas aimé me battre contre toi lors de notre entraînement sur le bord de la rivière... Marli baissa la tête et évita pour la première fois qu'elle était réveillée, le regard Tristan, elle ne voulait juste pas qu'il soit fâché après lui-même pour ce qu'elle allait dire. C'est juste que je ne veux pas.... Je ne veux plus, en fait, être blessée de nouveau par quelqu'un d'encore moins d'expérimenté et que sa pourrait presque me tuer. Murmura-t-elle en regardant ailleurs dans l'infirmerie.

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-Je comprends... et je partage parfaitement ton opinion.

Il était content dans un sens que Marli ne veuille plus faire de duel entre eux, car même si, lorsqu'il lui enseignait à combattre, il était parfaitement en possession de ses moyens, il aurait toujours gardé la crainte de lui faire du mal après ce qui s'était passé aujourd'hui. Le fait que Marli en parle la première lui rendait la tâche plus facile. Pourtant, une partie de lui regrettait de ne plus pouvoir enseigner cette matière à son amie, car il avait vraiment apprécié les moments passés sur le bord du lac.

-Dans ce cas... il nous faudra trouver une meilleure opportunité de nous voir. À moins que tu préfères ne plus me côtoyer et je ne t'en voudrais pas du tout si c'est le cas, ajouta-t-il d'un ton détaché.

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C'est surtout la dernière phrase de Tristan que Marli changea immédiatement d'expression. Elle était légèrement horrifiée, mais elle exagéra la réaction, en espérant qu'il sourit un peu.
- Quoi ? Tu plaisantes j'espère! Je t'aime Tristan, tu es mon ami et jamais je vais arrêter de te côtoyer ! Pour qu'on arrête de se voir, il va falloir que quelqu'un me passe sur le corps... Ou qu'on m'assome. dit-elle en riant. Marli se sentait bien lorsqu'elle disait des blagues, sa lui remontait le moral et elle espérait que sa remontait le moral à Tristan.

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Tristan esquissa un sourire. Réellement, Marli allait mieux, cela se voyait bien. Il se demandait bien si elle allait survivre à rester clouer au lit tout ce temps. Déjà, elle n'avait plus l'air de tenir en place. Il se détendit enfin un peu et son regard perdit de sa tristesse. Il vit la main de Marli sur le lit de l'infirmerie et il ne put s'empêcher de la prendre dans ses mains à nouveau. Il le fit d'un geste doux et sincère puis planta son regard dans le sien. Il se sentait à l'aise et appréciait le contact entre leurs paumes.

-Je suis vraiment content que tu te sentes mieux. Maintenant, je crois que le pire est à venir pour toi, ajouta-t-il sur un ton moqueur. Tu devras rester tranquille pendant quelques temps. Ton lit aura le temps de devenir ton meilleur ami!

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Marli était heureuse d'avoir un contact physique sans qu'elle ait à voir quelque chose de la vie à Tristan. L'adolescente était aux anges. Jusqu'à ce qu'il lui dit qu'elle devrait rester tranquille pendant quelques temps.
- Mais... Mais comment je vais faire ? Je ne peux pas sympathiser avec cette... Cette chose ! Il n'est tellement pas joyeux. Il est trop inconfortable. Pourquoi il faut obligatoirement que les lits d'infirmerie ou d'hôpital soient inconfortable ! Je crois que je vais bientôt devenir folle.
La jeune femme faisait de son mieux pour garder son sérieux... Même si en réalité elle mourrait d'éclater de rire.
- Dit... Tu vas venir au moins ? Tu ne voudrais pas qu'une pauvre fille... En fait plutôt une riche fille finisse morte dans ce lit parce qu'elle n'a pas eu de compagnie ?

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- Mais... Mais comment je vais faire ? Je
ne peux pas sympathiser avec cette... Cette chose ! Il n'est tellement
pas joyeux. Il est trop inconfortable. Pourquoi il faut obligatoirement
que les lits d'infirmerie ou d'hôpital soient inconfortable ! Je crois
que je vais bientôt devenir folle.

Tristan eut un petit rire aux mots de Marli. À présent, elle avait réussi à tourner la situation au comique et même Tristan succomba au théâtre de Marli.

-Tu ne trouves pas que ta description du lit me ressemble un peu? Avant, j'étais ennuyeux, et je le suis encore à mes heures, je ne pense pas être très confortable non plus et je vais peut-être un jour te rendre folle.

Il la regarda d'un air mesquin et elle lui rendit l'appareil.

-Dit... Tu vas venir au moins ?
Tu ne voudrais pas qu'une pauvre fille... En fait plutôt une riche
fille finisse morte dans ce lit parce qu'elle n'a pas eu de compagnie ?

Tristan la regarda un instant et lui sourit sincèrement:

-Je ne serai jamais la cause de ta mort... et je resterai jusqu'à ce que ce soit toi qui me dise que tu ne veux plus de moi.

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- Merci ! Merci ! Merci! répéta-t-elle plusieurs fois en sautant sur Tristan pour lui donner encore une fois un câlin. Puis elle s'écarta légèrement. Elle venait de repenser aux paroles de son ami.
- Avec toutes les bêtises que je dis, je crois que c'est toi qui va devenir fou le premier. Lança Marli en riant. La jeune femme était de bonne humeur et ça se voyait. Un vrai petit rayon de soleil. Un peu étourdie encore, mais tout de même en pleine forme !

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-Tu paries?

Tristan éclata de rire à son tour. Décidément, Marli savait détendre l'atmosphère lorsqu'il le fallait. Il ne se sentait plus du tout mal et la présence joviale de Marli lui avait fait oublié ses soucis. Il regarda leurs mains enlacées l'une dans l'autre, puis détourna le regard vers Marli.

-Alors, diseuse de bonnes aventures capable de rendre les gens fous, ton pouvoir ne t'affecte plus? demanda-t-il sournoisement, mais cachant tout de même une lueur d'espoir que Marli puisse enfin être en mesure de contrôler son pouvoir comme elle le désirait.

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- En effet on devrait parier. Je suis certaine que c'est moi qui va gagner. Qu'est-ce qu'on gagne ?

Marli était tellement contente. Elle ne savait pas trop pourquoi. Peut-être parce qu'elle n'avait plus à combattre, peut-être parce qu'elle allait avoir un petit congé ou parce qu'elle était en bonne compagnie. Certainement un mélange des trois.

- Depuis un moment je crois bien que oui. Et je peux te dire que sa me plaît bien de pouvoir toucher quelqu'un sans voir un petit quelque chose. Mais je crois que c'est à cause du combat, probablement que je l'ai trop utilisé alors mon pouvoir se repose un peu. Il faut dire que je ne déteste pas ça.

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Tristan toussota subtilement tout en répondant à Marli, comme pour camoufler ce qu'il allait dire.

-Moi non plus...

Il se râcla la gorge pour se reprendre, mais resta silencieux. Il appréciait tout simplement le moment, comme il avait quelque fois l'habitude de le faire. Dans ces moments, il ne voyait plus le temps passé, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il avait été muet un petit moment. Il laissa la main de Marli afin de se lever et s'étirer un peu pour détendre ses muscles un peu rouillés. Après un soupir de soulagement, il lui sourit et lui demanda:

-Alors, puisque tu es au lit, aussi bien en profiter. Quels sont vos désirs les plus chers, gente dame? J'irai quérir pour vous ce que vous voudrez. Je te dois bien ça! ajouta-t-il sur un ton plus décontracté.

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- Mais... mais...Tu n'es pas obligé tu sais. Tu n'es vraiment pas obligé. Lança Marli toute gênée. Elle se sentait un peu princesse, clouée à son lit, elle ne pouvait même pas aller chercher quelques petites choses pour me désennuyer. En fait, Marli avait l'impression qu'il n'allait pas changer d'idée, alors aussi bien de faire ce qu'il lui demandait.

- Si tu veux vraiment, tu pourrais m'apporter ma musique et mon cahier qui se trouve avec. Tu vas voir, ils sont faciles à voir, ils sont tous les deux sur mon lit. Et de toute façon, il y a juste ça sur mon lit ... Enfin je crois.

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-J'y cours!

Tristan se retourna et commença à marcher tout en prenant son temps, seulement pour taquiner Marli. Une fois sortit du couloir, il prit un pas plus accéléré. Il fit rapidement demi-tour vers l'infirmerie pour demander le numéro de chambre de Marli, puisqu'il n'était jamais entré dans cette pièce. Il reprit son chemin pour aller chercher ce que son amie voulait. Il se disait qu'elle avait bien raison de vouloir ces objets afin de mieux passer le temps à l'infirmerie. Arrivé à la chambre de Marli, il se souvint qu'il n'avait pas la clé. Il soupira, craignant de devoir retourner à l'infirmerie. Il tourna tout de même la poignée et fut soulagé qu'elle ne soit pas verouillée. Tristan eut une petite hésitation avant d'entrer dans la chambre. Il aurait préféré que Marli soit là pour l'accompagner et l'inviter elle-même à entrer dans la pièce. Il entra donc rapidement, un peu gêné, se sentant comme un cambrioleur dans un espace inconnu. Il prit le carnet ainsi que le MP3 et vit au passage quelques vêtements traîner sur le lit. Il ne s'y attarda pas trop, mal à l'aise, et sortit aussi vite qu'il était entré. Il fit un petit détour à la cafétéria et revint à l'infirmerie un peu crispé, mais il se détendit à la vue de Marli, toujours rayonnante malgré l'endroit où elle se trouvait. Le jeune homme lui tendit ses effets et se rassit à son chevet. Il lui tendit ensuite un biscuit ainsi qu'un berlingot de lait, petit magot qu'il était allé déniché à la cafétéria.

-J'ai songé que tu pourrais avoir faim. Je n.ai jamais eu de long séjour à l'infirmerie, mais j'ai ouïe dire que la nourriture n'était pas très bonne... alors j'ai pensé que tu aimerais avoir un casse-croûte qui ait bon goût! dit-il en souriant.

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Marli souriait lorsque Tristan partit pour la première fois. Elle souria encore plus lorsqu'il revint pour lui demander quel était le numéro de sa chambre. Elle eut le temps de se prendre dans ses pensées, du genre, qu'elle devrait demander à quelqu'un, un jour, de lui apporter des vêtements de rechange... Mais à une fille. Pas qu'elle ne voulait pas que Tristan fouille dans ses vêtements... En réalité, oui, il y avait un peu de ça mais c'était aussi qu'il ne saurait peut-être pas lui apporter ce qu'elle voulait en particulier. Enfin, le voilà justement qui revenait avec ce qu'elle lui avait demandé... Et même plus ! Marli fût remplie de joie en voyant le biscuit ainsi que le petit lait que son ami venait de lui apporter.

- Merci ! C'est tellement gentil !
Elle arriva pour prendre une bouchée du biscuit, mais elle s'arrêta net. Elle tourna sa tête en direction de l'adolescent, légèrement perplexe.

- Et toi ? Tu ne manges rien ? T'a pas un peu faim, parce que je peux toujours t'en donner la moitié tu sais ! Sa me dérange vraiment pas !
Pour le prouver, Marli coupa le biscuit en deux et en tendit une partie à Tristan.