Cher journal,
J'ai décidé de t'écrire pour consigner à jamais les mystères, les bonheurs et les malheurs de ma 17ème année d'existence, qui est également ma dernière, du moins je l'espère, au sien de l'institut privé pour gens bien nantis connu sous le nom de Collège Unmei. Cependant, avant de m'atteller à la lourde tâche de résumer mon enfance et le début de mon adolescence, je crois bien qu'il serait approprié de me présenter à toi, qui seras dès maintenant le gardien de mes pensées les plus secrètes.
Tout premièrement, il est à noter que je suis moi-même issu d'une noble, ancienne et aisée financièrement famille, les de Monte Cristo. Entièrement parent avec le connu comte de Monte Cristo, mais comme il ne serait long et inutile de raconter l'histoire de mon malheureux ailleuil, nous pouperons court ici, si tu le veux bien, très cher. Ainsi bien, il y a 17 ans, à la date de 31 octobre, l'épouse du présent comte de Monte Cristo, ma mère, mit au monde un garçon qu'elle baptisa Edmond Simon de Monte Cristo, quoiqu'usuellement, je n'utilise que mon premier prénom, Edmond car, vous en agréerez, une telle longueur devient très vite lassante. Ainsi, je n'utilise Simon que lorsque l'étiquette l'oblige ou qu'il sied simplement de bien se présenter, tout simplement. Mes proches en sont bien vite venus à me surnommer Ed, mère et Valence, ma nourrice, les premières, quoique mon père et Walace, mon majordome, soient restés très formels à mon égard, comme la majorité des hommes qui m'ont côtoyé, en dehors de mes condisciples à l'école, certainement pour me donner un "bon" exemple de l'adulte à devenir.
Mes parents avaient énormément craint pour l'image soit disant parfaite de notre famille quand, à l'age de 9 ans, je n'avais toujours pas développé la moindre aptitude dite magique. Je savais déjà que les autres familles qui côtoyaient la mienne s'étaient mises à parler tout bas dans notre dos et, d'une certaine façon, ça m'énervait, mais pas pour la raison que tu pourrais imaginer. En effet, c'est plutôt que les filles commençaient doucement à me traiter en paria car j'étais alors "différent". Et ça, je ne pouvais l'accepter. J'ai toujours été précoce, sauf pour ce qui faisait fuir la bonne compagnie. Mais fort heureusement, une journée où j'enrageais sur la situation, je me fis la réflexion à voix haute que je serais bien mieux si j'étais un chien. Après tout, qu'ils soient magiques ou non, tout le monde aimait les chiens. C'est ainsi que... J'étais devenu un chien. Mère se demanda bien ce que ce chien faisait dans ma chambre jusqu'à ce que je trouve le moyen de recouvrer mon apparence normale, soit en aboyant que je voulais retourner à mon apparence normale.
Avec le temps, je découvris que mon don de métamorphose ne se limitait pas qu'à l'automorphose, mais que je pouvais transformer les autres créatures vivantes et les choses, mais je ne voulais pas changer un être vivant en chose ou une chose en être vivant, de même que je ne voulais pas modifier la quantité de matière de ce que j'utilisais. Ainsi, je ne pourrais jamais me transformer en souris, ou du moins de grosseur normale.
Tous furent ravis et soulagés de savoir que j'étais normal, c'est-à-dire magique et les papotages à mon égard cèsserent, tandis que mon entourage se remplissait de nouveau de damoiselles qui semblaient de nouveau m'apprécier, maintenant qu'elles savaient que je n'étais pas un sans vie, d'autant plus que je me savais beau parleur, ce qui aidait grandement à me faire gagner la scène. C'est sans doute pour cela que j'ai été appellé à faire partie du conseil des élèves dès ma première année au collège, où j'occupe cette année la fonction de président, en raison de mon ancienneté et de la confiance que les élèves placent en moi depuis maintenant cinq ans.
Enfin, avant de commencer à te raconter ma dernière année de secondaire, je vais me décrire légèrement. J'ai de doux et fins cheveux d'un blond de blé qui retombent, un brin espiègles en de jolies mèches d'environ 3 à 4 pouces de long, mettant en valeur mes yeux qui étincelles d'un éclat vif et métalique, surplombant un éternel sourire charmeur, en harmonie avec un corps ni trop ni trop peu musclé au maintient digne que m'a enseigné mon père. Deux boucles d'oreille solitaires ornent toutes deux mon oreille gauche, petite touche dite rebèle mais qui, pourtant, est souvent qualifiée de charmante par ces dames.
Edmond de Monte Cristo
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30 août
La rentrée, déjà... Une rentrée mouvementée, en effet, car dès mon arrivée, il se trouve que[...]
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OK AW