Pour se réchauffer un peu

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Après avoir passé dans chacune de leur chambre respective afin d'enfiler des tenues secs et confortables, Marli et Tristan s'étaient donné comme point de rencontre le grand salon. Tristan arriva le premier. Il se dit que Marli devait prendre le temps de se sécher pour ne pas attraper froid. La pièce était tranquille et chaleureuse, les bûches dans le foyer brûlaient paisiblement et dégageaient une chaleur agréable. Tristan déposa quelques trucs sur la table de salon et s'assit dans un grand fauteuil devant le foyer. Il contempla les flammes dansantes et se perdit dans ses souvenirs.

Nombre de messages : 158 Age : 30 Date d'inscription : 22/03/2008

Marli pris du temps avant de venir. Elle avait profité de son passage dans sa chambre pour se coucher quelques instants dans son lit. Au moment ou elle fermait les yeux, elle se leva soudainement. Elle devait se changer, elle était morte de froid, sa course l'avait réchauffé un peu, mais en entrant au collège, Marli c'était immédiatement remise à frisonner. Marli changea rapidement de vêtements. Elle opta pour quelque chose de simple et de chaud. Elle mit une paire de jogging noir ainsi qu'un chandail à marches courtes agrémenté d'une veste. Après avoir passé quelques coups de brosse dans ses cheveux. Marli quitta rapidement sa chambre. Elle sillonna les corridors avant d'aboutir dans le salon. Marli vit que Tristan était arrivé avant elle. Elle savait depuis qu'elle l'avait quitter qu'il allait arriver avant elle... Mais sa ne l'a dérangeait pas vraiment.

- Désolée de t'avoir fait attendre... J'espère que j'ai pas pris trop de temps.

Marli s'assis près de Tristan.

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Tristan sourit sans détourner son regard du foyer.

-Dans toutes ces années, je dois dire que j'ai appris que c'est toujours plus long pour les demoiselles. Peu importe l'époque, c'est toujours le même chose, dit-il un peu moqueur.

Il se tourna et prit ce qu'il avait déposé un peu plus tôt sur la table de salon qui se trouvait à côté de lui. Il avait une tasse de chocolat chaud dans chaque main et en tendit une à Marli.

-J'ai même eu le temps de faire un petit détour.

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- Ah ah, c'est presque drôle. Marli reçut la remarque en souriant. Elle aimait bien voir Tristan de bonne humeur et plutôt drôle. Le visage de Marli s'illumina subitement à la vue du brevage chaud.

- Finalement j'ai bien fait de prendre un peu mon temps. Tu sais j'adore le chocolat chaud. En fait j'adore tout simplement le chocolat. Elle se tût en prenant... Ou plutôt en essayant de prendre une gorgée. Mais lorsque ses lèvres touchèrent la tasse, Marli enleva rapidement ses lèvres. C'est un peu chaud, je vais attendre un peu, finalement.

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Tristan fut content que le chocolat chaud plaise à Marli. Il ne comprenait toujours pas pourquoi elle était capable de le rendre aussi... heureux? En sa présence, il avait l'âme paisible et ses tourments le hantaient moins. C'est comme s'il vivait à nouveau. Il espérait que lorsqu'il irait dormir, tout ne serait pas à recommencer à son réveil...
Il but une gorgée du breuvage qui était effectivement très chaud! Il l'avala et grimaça, mais ça langue ne resta pas brûlée bien longtemps. Déjà il ne sentait plus la sensation étrange lorsque l'on se brûle avec un breuvage chaud. Il déposa sa tasse sur la petite table de salon en attendant qu'il refroidisse un peu et s'étira les bras. Ça avait été une longue journée et il avait besoin de détendre ses muscles. En s'étirant, il frôla la nuque de Marli. Pour n'importe quel garçon, le réflexe aurait été de déposer son bras derrière la fille afin de se rapprocher (le mouvement cliché quoi!), mais Tristan n'avait eu aucun idée derrière la tête et lorsqu'il se rendit compte de la proximité de son bras avec la nuque de Marli, il le retira aussitôt, visiblement mal à l'aise. Il se jeta à l'extrémité du sofa et fixa le feu, ses joues rouges d'embarras.

-Désolé, murmura-t-il sans détourner son regard du foyer.

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Marli ne put s'empêcher de rire légèrement en voyant la tête que Tristan faisait seulement parce qu'il l'avait frolé la nuque. Il était si gêné

-Ne t'en fait pas, c'est pas grave, voyons. Marli était un peu gêné, mais sans plus. Le contact avait produit un léger frisson, mais sans plus. Elle lui souria, ne voulant pas laisser parraître sa gêne. Marli prit une gorgée de son breuvage chaud, juste après d'avoir souffler pour que le dessus soit moins chaud. Au fait, merci pour le chocolat chaud, c'est très gentil. En fait, tu es très gentil d'avoir bien voulu passé un peu de temps avec moi, dit-elle en détournant son regard vers la fenêtre la plus proche.

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Le malaise de Tristan se dissipa quelque peu en entendant Marli, mais reste qu'il ne pouvait s'enlever l'impression qu'il avait eu de la tête. Il fut quelque peu soulager que Marli changea de sujet:

-Mais c'est la moindre des choses, après tout ce que tu as dû endurer et faire pour moi aujourd'hui. Vraiment, ça me fait plaisir.

Il la regarda et lui sourit timidement. Les flammes qui dansaient dans le foyer attirèrent de nouveau son attention. En fait, c'était plus pour se détendre et se changer les idées qu'il avait cette fixation sur le feu. Il avait perdu peu à peu son assurance qu'il avait acquise au lac et il ignorait pourquoi. Peut-être était-ce la fatigue ou le fait d'être dans une situation où il était moins en «contrôle», comparativement à la simulation de combat qu'ils avaient eue un peu plus tôt. Machinalement, il porta la main à son cou et tira sur une chaînette dorée ornée d'une délicate croix. Il commençait à la manipuler, comme il le faisait souvent lorsqu'il était plus nerveux. Il fallait qu'il trouve quelque chose à dire, maintenant ou il allait tout gâcher... mais que dire? Était-ce si difficile passer un moment paisible sur le bord d'un foyer, accompagné d'une amie? Il en avait perdu l'habitude, assurément. Il avait déjà fait de gros progrès, socialement parlant, en une seule journée. Il devait avoir atteint sa limite pour la journée. Pourtant, il s'efforçait encore à trouver quelque chose d'intelligent à dire. Puis, un éclair de génie lui traversa l'esprit. Il s'éclaircit la gorge afin de mieux parler avec un ton qu'il voulait assuré et brisa enfin le silence:

-Dis-moi, eeh... apprécies-tu les grands animaux?

Ce n'est pas du tout de cette façon qu'il avait pensé poser la question, mais elle sortie toute de travers lorsqu'il la dit. Ce n'était même pas la question qu'il désirait lui poser, bien qu'elles aient un lien.

*Ça s'appelle des chevaux Tristan, des CHE-VAUX!*

Il soupira d'exaspération envers lui-même et se cala un peu plus dans le sofa.

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L'adolescente fût suprise, un petit peu... Beaucoup en fait, par cette question tout à fait inusité de Tristan. Elle se retint pour ne pas rire, elle aurait été impolie et Marli ne croyait pas que Tristan aurait aimé qu'elle lui rit au nez. Par contre elle ne put réprimer un petit sourire.

- J'aime pas trop les trop grands animaux...Comme les éléphants ou les girafes... J'ai trop l'impression qu'ils vont me piétiner si je m'approche trop. Mais sinon j'aime beaucoup les ours et les chevaux. Je trouve les chevaux tellement élégant surtout quand ils sont à pleine vitesse... J'en reviens pas que nous ayons une écurie à l'école... mais les oursons sont trop mignon.

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Tristan ne savait pas à quoi s'attendre quant à la réaction de Marli. Puis, il l'avait vu sourire et répondre tout naturellement à sa question. Il en resta bouche bée quelques secondes, étonnée par son tact. Puis, contre toute attente, l'expression de Tristan changea et il pouffa de rire. Vraiment, il avait posé une question qui ressemblait tellement à n'importe quoi. Il se trouvait stupide, mais à présent, il préférait en rire que se renfrogner. Il avait beaucoup aimé la réponse de la jeune fille qui avait réussi à comprendre où il voulait en venir alors qu'il s'exprimait d'une façon aussi nébuleuse.

-Désolée, ce n'est pas toi, c'est que... tu m'impressionnes vraiment d'avoir compris ce que je demandais!

Il prit de grandes respirations pour se calmer un peu et se tourna vers Marli:

-Oui, oui, l'écurie... j'étais justement là-bas lorsque j'ai rencontré Makushime...

Il se souvint de ce qui s'était passé et eu un petit frisson.

-Ils ont de magnifiques chevaux. Si tu as du temps libre demain après les cours je t'y emmène si tu le souhaites. Il s'avère que moi aussi j'aime beaucoup les chevaux... et que je sais les monter, évidement. On pourrait aller faire une randonnée lorsque le coeur t'en dira.

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Son sourire grandit lorsqu'elle entendit rire Tristan rire. Elle avait vu tellement sérieux au début et le voilà heureux, joyeux. Elle l'écouta en continua de boire sa tasse de chocolat chaud.

- Tu as toujours de bonnes idées ! J'en reviens pas ! Je suis d'accord pour aller avec toi aux écuries. Par contre il faut que je t'avoue que je ne suis pas très douée pour monter à cheval... En réalité je suis monter seulement une fois et si je me souviens bien... Je crois que j'avais quatre ou cinq ans. Un de mes amis m'avait invité à sa fête et on était aller faire un tour de poney avec un monsieur qui nous tenait compagnie... Mais, j'aimerais bien essayer de nouveau.

Marli ramena ses jambes contre elle et se mit à regarder le feu qui illuminait et réchauffait la pièce.

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Tristan se sentit quelque peu gêné par le compliment de Marli, mais il se ressaisit vite en sachant qu'elle était partante pour une randonnée, ou plutôt un petit cours d'équitation 101. Il écouta attentivement la petite tranche de vie qu'elle lui racontait.

-Cela c'est passé il y a environ une dizaine d'années; il n'y a pas de cela si longtemps alors! Mais étant donné que c'était la première fois, que c'était à une fête d'enfant et que c'était un poney... je ne pense pas que tu ressentiras la même chose avec un grand cheval où c'est toi qui décides où tu veux aller. Ça vaudra la peine d'aller faire un tour à l'écurie alors! Je t'apprendrai tout ce que tu désires.

Comme les leçons de combat, Tristan était fébrile à l'idée de montrer à Marli comment monter à cheval. C'était aussi l'une de ses passions et il était ravi de la partager avec elle. Il avait déjà hâte au lendemain après les cours. Il reprit sa tasse de chocolat chaud et en but aussi quelques gorgées pour accompagner Marli. Puis il se tourna vers elle et la regarda d'un air mesquin.

-Alors, si je t'apprends à manier l'arme et à monter à cheval, que m'apprendras-tu en retour?

Il disait plutôt cela à la blague et pour faire marcher Marli, car en réalité, il ne désirait absolument rien en retour.

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Marli allait lui répondre. La bouche grande ouverte, aucun son sorti. Elle venait de se rendre compte qu'elle ne savait pas quoi lui répondre...Mais vraiment pas quoi lui répondre. Elle fut un peu déçu. Marli était du genre à dire le premier truc qui lui passait derrière la tête, mais là, elle ne savait juste pas.

- En réalité...Je ne sais pas...Mais vraiment pas. J'aurais bien aimé t'apprendre à te mettre du vernis à ongle comme il se doit, mais je ne suis pas certaine que tu vas apprécier. J'aurais aimé t'apprendre un truc, mais bon... L'adolescente était un peu déçu, mais dans le fond, ce n'était pas si grave. Peut-être allait-elle lui apprendre des trucs sans s'en rendre compte...

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Tristan eut un petit rire lorsque Marli lui offrit de lui apprendre à se faire les ongles convenablement. C'était une idée comme une autre. Il aimait bien comment Marli s'exprimait, même quand elle ne savait pas trop quoi dire, elle avait toujours une réponse à donner. Il voulut la rassurer pour ne pas la faire marcher trop longtemps:

-Ne t'en fais pas, ce sont des sottises. Je n'attends rien en retour, c'est de bon cœur que je t'apprends ces choses.

Il déposa sa main sur son épaule pour la réconforter et la retira subitement en prenant compte de son geste, comme si Marli avait été brûlante soudainement.

-Il faut bien que ça ait servi à quelque chose que j'apprenne tous ces trucs, enchaîna-t-il rapidement pour ne pas qu'un malaise s'installe à nouveau par sa faute.

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- C'est certain que ça va servir ! lança Marli toute enjouée. Il faut bien que j'apprenne à me battre comme du monde si je veux pouvoir gagner un jour contre les élèves les moins bons ou ceux qui sont juste un peu plus bon que les moins bons. Il faut dire aussi que j'étais un peu la plus poche, enfin, avant que j'aie eu un petit cours avec toi. En plus le prof m'aide même pas... J'suis certain qu'il ne m'aime pas. En plus, le tournoi du Collège n'est pas terminé et j'aimerais bien gagné la première place... Ou la deuxième et avec tes conseils et mon pouvoir je vais être encore meilleure. Et faire une balade à cheval c'est pratique aussi, je vais pouvoir aller faire un tour dans la petite écurie de ma maman. Elle n'a jamais voulu que je m'approche de ses chevaux, ses chéris comme elle dit, mais là maintenant que je vais savoir les monter elle va probablement me laisser les approcher, quand je vais être à la maison.

Marli s'arrêta pour reprendre son souffle. Elle rougit, venant de se rendre compte qu'elle avait parler vraiment beaucoup pour dire peu de chose. Peut-être que la main que Tristan avait poser sur son épaul juste avant y était pour quelque chose. Habituellement, elle ne parlait pas autant, sauf si elle était un peu gênée. Pourtant elle avait tout dit ce qu'elle avait en tête. La plupart du temps elle se gardait une certaine retenue, qu'elle n'avait probablement pas juger importante à respecter en présence de Tristan. Elle pouvait presque tout lui dire, elle savait qu'il l'écouterait. Les autres seraient partis depuis bien longtemps. Marli jeta un coup d'oeil à Tristan.

- Désolé...dit elle plus doucement, même si pourtant elle n'avait rien fait de mal. J'ai l'impression qu'il y a longtemps que je n'ai pas eu quelqu'un avec qui parler autant.

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-Ne sois pas désolée, bien au contraire, je trouve cela fort intéressant ce que tu me confies. Je suis bien content d'être la personne à qui tu racontes tout ça.

Il la comprenait très bien, puisque lui aussi n'avait pas autant converser avec quelqu'un, bien qu'il n'ait pas été le plus bavard des deux. Tout de même, il avait plus parler avec Marli en une journée que les 10 dernières années réunies. Il se sentit soudain dans la nécessité de raconter quelque chose sur lui à Marli, comme elle venait de le faire avec lui, mais rien ne lui venait à l'esprit. Que pourrait-il lui raconter qui soit intéressant et convenable? Il partit à la recherche d'un souvenir, puis il se rappela que Marli avait parlé de l'écurie de sa mère.

-Ta mère a l'air de beaucoup tenir à ses chevaux en tout cas. Mon père aussi adorait ses chevaux. Il possédait une écurie et c'est lui qui m'a montré à les monter... bien que c'était un peu compliqué puisque je comprenais tout ce qu'il m'apprenait, mais je ne pouvais pas le faire étant donné que j'avais le corps d'un enfant d'un an...

Il n'avait jamais raconté cela à personne, sauf peut-être une seule (vous vous doutez laquelle!) et il racontait son histoire sur un ton plutôt indifférent. Cela s'était passé il y a de cela tellement longtemps... Il ne savait pas si sa tranche de vie était pertinente ou intéressait Marli, mais au moins, il avait réussi à lui faire confiance en lui dévoilant l'un de ses souvenirs de jeunesse.

-Étant donné que je vivais dans une famille de renom à cette époque, mon père m'avait fait le cadeau d'un cheval miniature pour mes 20 ans. Enfin, il me semble que c'était 20... ajouta-t-il avec hésitation.

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Marli était plutôt impressionné par ce que lui racontait Tristan. Elle savait bien qu'il pouvait se guérir tout simplement, mais elle n'arrivait tout simplement à croire qu'il avait vécu aussi longtemps! Et comment pouvait-il tout comprendre alors qu'il était tout simplement un poupon ? Finalement, Marli était tout simplement perplexe par ce qu'il venait lui dire. Même si en même temps, elle n'était pas trop, parce qu'en réalité elle vivait avec des personnes avec des pouvoirs de toute sorte, pourquoi celui de Tristan la surprenait un peu plus.
- Sans vouloir t'offenser, t'es pas mal vieux. lança Marli avec un petit sourire. Elle souhaitait qu'il le prenne bien, parce que ce n'était pas pour l'insulter, en fait, elle était fasciné. Il a dû apprendre tellement de chose, il avait eu tout le temps pour tout apprendre. Il devrait être l'un de ses sage de la vie. Elle ne serait même pas étonné qu'il arrive à avoir 100 % à tous ses examens sans se présenter à ses cours.

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Tristan eut un petit rire à la remarque de Marli. En effet, il avait du vécu, c'est le moins que l'on puisse dire.

-Effectivement, je suis un vieux de la vieille... Au début, j'en profitais, j'ai vu et expérimenté beaucoup de choses... mais je me suis lassé de toutes les bêtises que je pouvais faire et je me suis lancé dans quelque chose qui pouvait changer les choses... et ça n'a rien donné. Alors j'ai décidé de simplement voyager et changer d'endroit le plus fréquemment possible.

Ce que racontait Tristan était plutôt vague et avec raison, car il ne souhaitait pas rentrer dans les détails. Il préférait ne pas dévoiler toutes ses erreurs de «jeunesse» et il souhaitait encore moins parler de son enrôlement, en fait ses multiples enrôlements. Il se tourna donc vers Marli et, en arborant un visage songeur, lui demanda sur un ton plutôt ironique:

-Ça ne te répugne pas trop de te tenir avec un vieillard comme moi?

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- Mais bien sûr que non, sa ne me dérange pas du tout de te tenir compagnie. L'âge à peu d'importance, si la personne est super gentille et sympathique ! lança la jeune femme, toute souriante. C'est juste qu'elle se demandait qu'elle âge pouvait réellement avoir son ami. Ça explique maintenant pourquoi tu peux m'apprendre autant de chose ! En fait, Marli en profitait qu'il soit aussi vieux, parce qu'il lui apprenait des choses qu'il avait eu le temps de faire maintes fois, en fait, autant de fois qu'il le voulait.

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Bien que Tristan s'attendait à la réponse de Marli, il fut rassuré de l'entendre dire que l'âge ne l'importait pas et qu'elle aimait être en sa compagnie. Lui aussi appréciait sa compagnie, de plus en plus même. C'était peut-être à l'encontre des principes qu'il s'était fixé depuis un moment après le décès d'Ève, mais il ne pouvait se cacher qu'il aimait bien Marli et qu'il voulait continuer à la voir. Quelqu'un lui avait déjà dit un jour «On a toujours besoin d'amis» et Tristan se rendait compte que ça lui avait manqué plus qu'il ne l'aurait pensé. D'un autre côté, il avait eu de bonnes raisons de couper toutes relations sociales, mais encore une fois, il était pris entre les deux. Il se dit que pour l'instant, il devait arrêter de songer à toutes ces choses comme il avait la mauvaises habitudes de le faire et profiter du temps passé avec Marli. Il se contenta donc de lui sourire paisiblement.

-Tu sais que toi aussi tu connais plein de choses. Tu peux voir le passé et le futur des gens en un seul toucher, ajouta-t-il avec enthousiasme pour l'encourager. Pour ce qui attrait aux gens, c'est sans aucun doute toi qui est la plus douée entre nous deux!

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Marli garda son sourire même si Tristan parlait de son pouvoir.
- Oui c'est vrai que je connais beaucoup de choses sur les personnes auxquels je touche, approuva Marli sans enthousiasme. Disons que je pourrais faire parti du journal étudiant et je pourrais très bien écrire la rubrique potin. Je connais le secret des gens, les choses qu'ils gardent pour eux, autant que des souffrances que des amours. Et il est certain que je suis mieux avec tout le monde que toi parce que je suis la plus jolie. L'adolescente jeta un coup d'oeil amusé à Tristan, Je plaisante.

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Tristan sourit aux propos de Marli.

-C'est tout de même vrai! renchérit-il. De plus, savais-tu que je peux également voir le futur...

Il ferma les yeux, se racla la gorge et prit un ton serein tel un liseur de bonne aventure:

-Je te vois entourée de gens... tu es une célèbre journaliste, tout le monde veut de toi pour monter leurs reportages. Les interviews n'ont plus de secrets pour toi. Tu sais dégoter les moments les plus croustillants de toutes ces personnes populaires... et... il y a ce bel acteur qui te fait rire et... ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, termina-t-il en flagrant manque d'inspiration, tout en rouvrant un oeil pour voir la réaction de Marli.

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La jeune femme fut immédiatement intéresser lorsque Tristan pouvait voir le futur, mais elle se rendit bien compte qu'il plaisantait beaucoup plus qu'autre chose, malgré tout, ça amusa quand même Marli. Elle éclata de rire.
- Je crois qu'il est mieux que ce soit moi qui fasse la diseuse de bonnes avantures, pas que tu n'es pas bon, c'est seulement que tu n'as pas le pouvoir qui va avec. Mais c'était bien essayer tout de même.

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Tristan eut un sourire amusé et songea un instant à ce que venait de lui dire Marli. Il se souvenait qu'au départ, la première fois qu'il avait vu Marli à un cours et qu'il avait su son pouvoir à quel point il était effrayé par cette fille. Elle pouvait lire les gens tels des livres ouverts et cette idée angoissait énormément Tristan. Maintenant qu'il la connaissait, il trouvait au contraire que c'était plutôt intéressant. Ainsi, il la regarda en plissant les yeux d'un air songeur et se risqua à poser la question qui lui trottait dans la tête:

-Je suis amplement d'accord avec toi, Marli. Alors, ça m'avait tout l'air d'une invitation de ta part. C'est donc à ton tour de prédire mon avenir!

Il lui tendit sa main ouverte et remarqua l'hésitation de son amie.

-Allez, s'il-te-plaît! De toute manière, si c'est de voir la mort qui t'effraie, je ne pense pas que tu sois en mesure de voir assez loin pour voir la mienne, car ça n'arrivera pas avant un boooon bout de temps. Ne fais que regarder quelques trucs qui pourraient être intéressant, ajouta-t-il pour essayer de la convaincre de le faire.

Nombre de messages : 158 Age : 30 Date d'inscription : 22/03/2008

- Bon d'accord si tu insistes.
Et au pire si elle voyait sa mort... Elle avait juste à ne pas le dire. Il en saurait rien... En fait, jusqu'à ce qu'il découvre qu'elle lui cachait quelque chose et que finalement Marli lui avoue comment il allait mourir. Mais bon elle savait bien qu'elle allait lui dire la vérité et ce, peu importe ce qu'elle allait voir. Elle prit doucement la main de Tristan. Elle ferma les yeux et se concentra. Lorsqu'elle ouvra les yeux de nouveau. Ils étaient devenus noirs, ce qu'il arrivait lorsque son pouvoir prenait le dessus. Pendant peut-être une ou deux minutes elle regardait ce que son pouvoir voulait bien lui révéler. Elle ferma encore les fois les yeux pour cette fois-ci, découvrir Tristan devant elle. Elle fit presque le saut en le voyant, pendant quelques temps elle l'avait tout simplement oublié.
- Je ne vais pas te cacher ce que j'ai vu. Au départ, j'ai vu ton passé, enfin je crois. C'était le soir, j'entendais des bruits de tir venait de partout, on voyait des éclairs dans le ciel. C'était sale, il y avait des personnes partout... Je crois... Oui, je pense bien que c'était des tranchées. T'as fait la guerre ? Mais bon peu importe. Ensuite, je t'ai vu te battre dans l'arène du collège, tu te battais. Ton adversaire à changer plusieurs fois et un moment donné... J'ai vu que tu te battais contre moi... Je n'ai pas eu le temps de voir qui allait gagner que la scène à encore changer. C'était encore le soir, tu te baladais avec une fille, je te voyais pas très bien, elle non plus, parce que c'était le soir et je voyais juste vos silhouettes. Vous vous promeniez, mains dans la main, c'était vraiment mignon et devant un lac, vous vous êtes embrassés. Voilà tout ce que j'ai vu. Et je suis bien soulagée de ne pas t'avoir vu mourir.

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Voilà bien longtemps que Tristan n'avait pas eu de contact physique avec une autre personne à part de simples poignées de main lorsqu'il se présentait à certaines personnes (ce qu'il avait amèrement regretté à l'écurie en rencontrant Makushime). Le pouvoir de Marli ne l'effrayant plus, il se sentit apaisé par la main de la jeune fille sur la sienne. Le regard noir de Marli qui s'en suivit le troubla sur le coup, mais il comprit rapidement que cela faisait partie du procédé. Néanmoins, il la préféra lorsqu'elle ouvrit les yeux à nouveau et qu'ils étaient redevenus comme auparavant. Sur le fait, il fut un peu courroucé qu'elle ait eu accès à des souvenirs de son passé, n'ayant eu en tête qu'elle n'irait voir que l'avenir. Il soupira pour se détendre avant de lui répondre:

-Oui, en effet, je me suis enrôlé, mais c'est terminé maintenant, je ne ferai plus jamais cela... ce ne sont que de belles promesses d'un monde meilleur qui finissent toujours en massacre, mais je croyais que les diseuses de bonne aventure ne voyaient que l'avenir?

Il inspira à nouveau un bon coup. Après tout, c'était lui qui l'avait bien cherché. Il se calma et reprit sur un ton plus décontracté:

-Alors notre exercice de combat de toute à l'heure ne sera pas en vain... ça ne me réjouis pas trop par contre que nous devions nous affronter, mais je te promets que je suivrai ton rythme. Après tout, le prix à gagner n'en vaut pas la peine, ce ne sont que deux semaines de congé, pas vrai? Nous allons bien nous en sortir, tu verras, lui dit-il optimiste. Pour l'instant, il se disait vraiment que ça ne devait pas être si pire que cela. Il ne savait pas du tout par contre comment il se sentirait le moment venu, lorsqu'il serait face à elle, une vraie arme à la main.

Il décida de passer à autre chose, quelque chose qui l'intriguait davantage que le tournoi. Cette fille qui devait être avec lui au bord du lac un soir, était-ce le futur... ou le passé? Il n'en était pas trop sûr et ne savait pas trop quoi en penser. Il se souvenait avoir fait plusieurs balades avec Ève dans la nature le soir venu, mais il n'était plus sûr pour le lac...

-En tout cas, la dernière partie était... surprenante. Tu n'as vraiment pas pu voir de qui il s'agissait?

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